Crise économique et crise de nerfs
Début juillet, j'ai été convoqué à un entretien d'embauche chez Pages Jaunes qui a duré 5 heures.
5 heures où on nous bourre le crane de culture d'entreprise, de commissions gigantesques qui s'entassent sur votre compte en banque mais aussi de clichés à la con du style "on vous connait si on vous laisse faire vous glandez", "on ne met pas plus de deux femmes dans une équipe, non c'est vrai pour parler creche toute la journée...". Et après vous avoir bourré le crane de promesses, fait entrevoir le poste en or, la richesse assurée, au bout de 5 heures d'entretien collectif on vous annonce les horaires infernales et le salaire dérisoire.
Mais quand ça fait plusieurs mois qu'on recherche un poste, on ne devient plus difficile.
Entretien individuel face à une drh qui écoute poliment ce que j'ai à lui dire puis qui calmement me dit :
"Ecoutez, je ne sais pas si ça va le faire car vous faîtes trop...en demande d'emploi (ah bon?)...inactif depuis décembre 2008...ça fait beaucoup". J'avoue devant le poste de merde, les horaires de merde, le salaire de merde et la réflexion...de merde, j'ai pas pu retenir trois larmes de rage.
Le lendemain mon agence actuelle m'embauche en tant qu'assistante chef de projet pour voir ce que je vaut.
1er aout, je passe chef de projet
Le 14 aout, mon boss m'annonce qu'il ne va finalement pas recruter son responsable du nouveau service e-commerce car il s'aperçoit que j'ai les compétences pour et me demande si je suis ok pour m'en charger à la rentrée.
"Trop en demande d'emploi... " connasse...